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Délires, conspirationnisme, rumeurs ... ou créativité

Délires, conspirationnisme, rumeurs ... ou créativité

Nous, les Humains, avons cette magnifique capacité de création, issue de notre imagination.

C'est même l'une des principales différence avec la plupart des animaux (Après la cuisine, qui est vraiment la différence majeure laughing )

Toutefois, cette capacité fabulatrice nous joue parfois - voire souvent - des tours.

Par définition, une croyance est - pour celui qui y croit - la réalité. Et cela s'avère d'ailleurs parfois presque exact ... mais parfois totalement erroné.

Et dès que nous fondons un raisonnement sur des données/datas fausses ... nous obtenons un résultat faux, même si le raisonnement se tient.

Nombre de grandes théories conspirationnistes - mais parfois aussi scientifiques - reposent ainsi sur ce principe, où l'imaginaire génère une certitude erronée ... puis une raisonnement parfois correct ... débouchant sur des délires invraisemblables, parfois dangereux.

D'autant plus dangereux qu'on peut avoir très envie de les suivre, si on n'a pas la lucidité de déceler les données initiales fausses.

Un chercheur étudie des grenouilles.

Il siffle, puis donne une chiquenaude sur l'arrière de la grenouille.

Celle-ci saute.

Il coupe alors les pattes arrières de la grenouille puis siffle et lui donne une chiquenaude.

Celle-ci ne saute plus.

Il en déduit que l'ouïe des grenouilles se trouvent dans leurs pattes arrières, et publie un article à ce sujet.

Et tout le monde suit cette idée: "L'ouïe" des grenouilles se trouve dans leurs pattes arrières, c'est scientifiquement prouvé.

On fabrique alors un médicament à base de cuisses de grenouilles pour soigner la surdité.

Cette petite métaphore, délibérément absurde, ne doit pas impliquer que tout est faux mais illustre qu'il ne suffit pas d'avoir un raisonnement apparemment sain pour énoncer une théorie correcte.

 

L'entraînement à la pleine conscience nous aide à acquérir cette capacité du doute sain,  qui permet de ne pas croire aveuglément à ce que nous appelons "certitude", et conserver la petite voix qui nous dit de continuer à douter ... ne fut-ce qu'un peu.

Authors

Jacques Splaingaire

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