Ce n’est pas le doute, mais la certitude qui rend fou, disait Nietzsche.
En effet !
L’incertitude génère de l’inquiétude, et nous avons ainsi tendance à vouloir la réduire, et quel meilleur moyen d’éviter l’incertitude que de se forger des certitudes ? Y compris au prix de quelque travestissements de la vérité, ou carrément au prix d’illusions … voire de mensonges ?
Nous n’avons ainsi de cesse que d’émettre des hypothèses qui nous conviennent – que le biais de confirmation va souvent nous aider à valider de manière erronée - puis de tenter d’y faire adhérer d’autres personnes … afin de réduire encore les restes d’incertitude.
Le prosélytisme morbide n’est alors pas loin … et l'agressivité de la certitude devient plus dangereuse que le doute.
La pleine conscience nous aide à appréhender cela, et la lucidité qu’elle permet, devrait nous aider à accepter que la seule chose dont nous pouvons être certains … c’est qu’il convient de douter de nos certitudes.