Une amie a récemment publié une plaisanterie, disant:
« Regarder la télévision ne rend pas du tout idiot ! Bon … si vous l’allumez, c’est autre chose … »
En réalité, ceci ne concerne pas spécialement la télévision, ni un média ni un livre, même si la télévision est devenue le principal canal d'information d'une majorité d'entre nous…
Mais ceci concerne surtout notre incapacité - plus ou moins grande - à appréhender suffisamment d’angles de vue et d’avis différents.
Et cela pour ne croire inconditionellement aucun de ceux-ci, déceler ce qui semble le plus proche ou éloigné de la réalité, et nous forger ainsi une opinion susceptible de changer, parce que nous ne croyons à rien et raisonnons davantage en termes de probabilité et de possibilités que de certitudes.
Une majorité de nos difficultés et de nos erreurs ne sont pas induites par notre bêtise, mais par notre paresse, qui consiste à préférer croire à des choses simples plutôt qu’à réfléchir à la complexité de multiples possibilités.
Or, lorsque nous n’écoutons qu’un seul canal d’information – ou de perception – nous tentons d’éviter l’incertitude et son inconfort. Car nous préférons croire que douter.
Et nous le faisons d’autant plus aisément que ce que nous entendons ou voyons paraît fiable, ou que la personne qui le dit est investie d’une légitimité ou quelconque autorité officielle ... et proche de ce que nous désirons croire. Et lorsque cela ne nous convient pas, nous préférons alors croire le contraire avec tout autant de conviction.
Tout, plutôt que le doute.
La pratique de la pleine conscience - mais d’autres disciplines comme le zen, le vipassana, l’Aïkido, le tai-chi … - nous aide à rester conscients que l’incertitude est souvent la perception la plus juste de l’impermanence de la réalité... et de ses multiples facettes.